© Anne Dietrich 2019
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À l’origine de ce travail se trouve une découverte dans une brocante, celle d’un vieux carnet à la couverture de cuir tachée. Une enveloppe glissée entre deux poèmes contient une lettre écrite en vers, envoyée à Irène depuis le front en 1916, ainsi que deux feuilles d’arbre séchées qui ont été presque entièrement évidées. Le presque figure un mot : « Souvenirs » pour la première, « Irène » pour la seconde. Aujourd’hui, Irène n’existe plus, et les souvenirs se sont effacés. Les nervures des feuilles elles-mêmes, si fragiles, commencent à se défaire. À travers les photogrammes non fixés, c’est une mise en lumière de la perte du souvenir qui est proposée. La lumière, qui a permis la constitution de l’image photographique, est aussi ce qui va provoquer la ruine de l’image. À terme les mots deviendront illisibles, mangés par le soleil qui rythme les jours, à commencer par ceux du centre qui figurent le point de rencontre, le souvenir d’Irène.

Réalisé dans le cadre de l'Exposition collective Art/Mémoire #Grande guerre par le Collectif Curry Vavart, du 12 au 31 mai 2014 au Fort de Condé, 02880 Chivresval.